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Comment vit-on l’année de la Miséricorde au Lycée Bahuet ?

La « miséricorde » ? « Miséricordieux » comme…. Des mots bien étranges sont apparus au fronton de nos églises assorties d’un drôle de logo… Cela a-t-il suffit à interroger les jeunes sur la grandeur, la hauteur et la profondeur de cet attribut divin ? et à en faire l’expérience ? Pas si sûr ! Aussi au Lycée Bahuet quelques rencontres ont marqué cette année sainte et plus particulièrement le carême.

L’étude d’un tableau introduit le fait religieux et lance le thème du pardon

Toutes les classes ont rencontré cette année la femme au flacon d’albatre, cette pécheresse légendaire venue baigner de ses larmes les pieds de Jésus et les essuyer avec ses cheveux. Elle est venue à elles par le truchement du tableau baroque de Pierre Paul Rubens : Festin chez Simon le pharisien, projeté sur leur tableau blanc !

L’accueil est chaleureux pour l’animatrice pastorale qui s’invite en cours de français. En Français c’est l’occasion de réactiver la méthode de la lecture d’image en y introduisant quelques points de culture religieuse.

Le texte d’évangile ayant inspiré le peintre est lu dans un silence religieux ou au moins respectueux. En espérant que cette histoire habite la mémoire de leur cœur et qu’aujourd’hui, demain ou plus tard ils se souviennent qu’est pardonné celui qui croit que Dieu pardonne. Et qu’alors, le pardon de Dieu nous donne la force de changer.

Mercredi des Cendres - Le mercredi 10 février 2016

Au lycée Bahuet, c'est devenu un rituel, du mercredi des cendres... En soit rien à voir avec les cendres que les chrétiens reçoivent ce jour- là pour manifester leur désir de se reconnaitre tout petit (cendre, poussière...) devant Dieu et se tourner vers Lui. Rien, sauf qu'ici aussi nous marquons le début du carême en venant brûler ce qui nous empêche de choisir la vie, ou ce qui nous condamne par avance... Vous savez cette étiquette qui nous colle à la peau, ce personnage que l'on s'est créé et qui n'est pas vraiment nous..., cette mauvaise habitude, cette addiction peut être... Rien de magique bien sûr.

Juste une prise de conscience pour grandir en liberté. Et pour le chrétien, une démarche pour accueillir le regard de Jésus sur lui, un regard qui relève et qui transforme les impasses en chemin.

Milène ou Julien-Mabruk, 2 parcours de vie intéressants pour les élèves de secondes.

Plus besoin d’aller les chercher à l’autre bout de la France, Milène ou Julien-Mabruk habitent Brive ! Et leur rencontre avec un Dieu miséricordieux a bouleversé leur vie.

Ils avaient rendez-vous avec tous les seconde, ce lundi 7 mars, pour deux témoignages inattendus. En effet, au Lycée Bahuet, nous avons à cœur, dans le parcours scolaire, de permettre aux jeunes de rencontrer des témoins. Ceux-là ont rencontré le Dieu de Jésus Christ.

Dieu, on le rencontre ou on ne le rencontre pas, on se laisse aimer par Lui ...ou pas, mais quand on se laisse approcher par Lui, quelle que soit la religion qui nous unit à d'autres, c'est toujours un Dieu qu'on appelle : le Miséricordieux. Ce mot « miséricorde » vous le verrez écrit partout cette année sur les portes des églises.

En effet, le Pape François a déclaré, cette année sainte, une année de la miséricorde parce qu'il aimerait que tous les hommes puissent faire l'expérience de l'Amour inconditionnel de Dieu, de cet Amour qui va jusqu'au pardon. C’était donc une bonne année pour écouter ceux qui ont fait cette découverte.

Milène a révélé comment Dieu est venu la chercher alors qu'elle ne le connaissait plus et comment Il vient la chercher encore lorsqu'elle reçoit le sacrement de réconciliation.

Julien, né dans une famille mixte, a expliqué le lien qui existe immanquablement entre sa rencontre du “Père des miséricordes” et ceux qui prient Allah Miséricordieux autour de lui. Il a raconté aussi son enfance entre la France et la Tunisie, son chemin de foi entre deux mondes et comment il a ressenti cet appel à faire vivre des ponts entre ces deux mondes.

Leur joie de vivre faisait plaisir à voir.

Nous sommes plus libres quand nous avons eu la possibilité de nous poser des questions, de rencontrer des gens différents... c’est cette liberté que nous souhaitons à tous nos élèves.

Célébration du pardon

Au cœur du carême, un mercredi matin. Une cinquantaine de jeunes vivent ce moment avec sérieux, recueillement, étonnement sans doute aussi. En cette année sainte de la Miséricorde la célébration du Pardon, commence par une mini procession et le passage de la porte. Bougie à la main, au son du violon et de la flute, les jeunes chantent « venez chantons notre Dieu lui le roi des cieux, Il est venu pour sauver l’humanité et nous donner la vie ». Silence recueilli ou timide, ils déposent leur lumignon devant l’autel et s’installent sur les tapis dans le cœur de l’église. Chants, lecture, homélie, groupe de partage… Au fait c’est vrai ça qu’est-ce que c’est le pardon ? qu’est-ce que ça peut m’apporter ? et celui de Dieu il sert à quoi ?

Enfin chacun est invité à amorcer une démarche personnelle :

1. rencontrer un couple, un frère, un laïc pour échanger ou demander la prière (on peut même y aller à plusieurs)

2. rencontrer un prêtre pour discuter ou vivre le sacrement de réconciliation 3. écrire une lettre à Dieu ou un pardon que j’aimerais recevoir ou donner

Et pour tous déposer une bougie et prendre une parole de Dieu.

Petit à petit chacun trouve sa place, vit ce qu’il a à vivre et ressort ému ou apaisé, heureux de cette expérience. Frère Eric semble écrasé ou plutôt compatissant devant le poids de souffrance que vivent ces jeunes : « vraiment ce qu’ils portent c’est lourd, on devrait le faire plus souvent »

Emmanuelle Boyer – animatrice en pastorale scolaire

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