top of page

Venue des petites sœurs de l’Agneau

« Dieu a tant aimé le monde qu’Il lui a donné son Fils… », les voix claires raisonnent dans l’amphithéâtre, le chant polyphonique s’élève vers le ciel sous l’œil étonné ou amusé, grave ou recueilli d’élèves peu habitués à ce genre d’entracte.

Un diaporama présente rapidement leur vie, des vies qui veulent dire au monde que « Dieu est amour ». Ces petites sœurs de l’Agneau, toutes de bleu vêtues, en ont fait l’expérience, à travers la bonté des gens qu’elles rencontrent et en lisant la vie de Jésus. Et ça se voit !

Ce sont des petites sœurs mendiantes et chaque jour, elles voient des portes de maisons, d’appartements, qui s’ouvrent pour les accueillir ou leur donner un bout de pain, elles voient aussi s’ouvrir les portes des cœurs. Et parce qu’elles savent s’asseoir un moment, prendre du temps près des pauvres, souvent ils leur racontent leur histoire : Igor revient de la légion, il a vu trop d’horreurs, il a même dû tuer, alors il boit pour oublier, il est sûr qu’il ira en enfer pourtant, il donne généreusement toutes les pièces et la nourriture qui lui ont été données. Angeil a quitté son pays et sa famille, c’est devenu un ami et, un jour, il entend dans son cœur « la guerre c’est fini » alors il décide de recontacter sa famille et de leur demander pardon… le pardon est accordé. Maria est restée 14 ans sur le même banc entourée de sacs plastiques mais, un jour, à force d’amour, de douceur, d’apprivoisement, elle a accepté d’être accueillie dans une maison de retraite et a été transformée…. William, Rimas, Eric, Bruno… le cœur des petites sœurs est rempli de prénoms qu’elles déposent chaque jour longuement devant Dieu.

Elles ont fait vœu de pauvreté, elles ne possèdent rien en propre parce que Dieu s’est fait pauvre pour nous rejoindre tous et qu’elles veulent en être le signe. Signe aussi que nous n’avons pas à avoir peur d’être pauvre et fragile pour pouvoir mendier à tout instant : « Dieu vient à mon aide » aiment - elles répéter souvent.

Parfois, les questions fusent : « vous avez des enfants ? » « Pas de copains, pas de maris ? » « si Dieu est Amour, pourquoi le monde est dans cet état ? » «Si nous sommes créés à l’image de Dieu, pourquoi détruisons-nous ? », «Moi, j’ai une question : est–ce qu’on peut vraiment tout pardonner ? ». Le monde des petites sœurs, en apparence, est bien loin de celui des jeunes et pourtant à la sortie ou au self, le dialogue continue, les jeunes livrent leurs histoires douloureuses...

Et aujourd’hui, «mi-provoc’ mi- sérieux», un joyeux luron en interpelle d’autres dans les couloirs en disant « Dieu est amour ! ».

Posts à l'affiche
Posts Récents
Archives
Retrouvez-nous
  • Facebook Basic Square
bottom of page